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Louis Riel à Julie Riel, Keeseville
- Fonds / Collection
- Louis Riel
- Description Level
- Document
- GMD
- documents textuels
- Date
- 4 décembre 1873
- Date
- 4 décembre 1873
- GMD
- documents textuels
- Fonds / Collection
- Louis Riel
- Description Level
- Document
- Fonds No.
- 0003
- Reference No.
- 1091-223
- Storage Location
- PAM MG 3 D 1, 223
- Creator
- Riel, Louis
- Physical Description
- 1 f. de documents textuels
- Conservation
- Ce document a été décrit dans Inmagic et numérisé en 300 dpi, format tif en 2003. Une version jpg a été montée sur le web.
- Notes
- Copie numérisée sur le CD 074.
- Name Access
- Riel, Louis
- Riel, Julie
- Geographic Access
- Keeseville
- Signatory
- Riel, Louis
- Recipient
- Riel, Julie
- English Summary
- No doubt you have had news through Ritchot; how are my sisters and brothers; send me news of Eulalie's health; Monseigneur said he sent you $100; am near the border with a French Canadian priest - Barnabe - and his mother; they are good to me; he gave me scapulars for you, Octavie, Eulalie; will send them to Lemay; tell our friends I think of them and will not return without putting my foot in the House and without the amnesty; may God protect you.
- Full Text
- Chère Maman,
Vous avez sans doute reçu de mes nouvelles par Monsieur Ritchot. J'ai bien hâte à mon tour d'en recevoir de vous. Comment êtes-vous? Et mes petites soeurs, et mes petits frères? Apprenez-moi bien vite des nouvelles de la santé d'Eulalie.
Monseigneur m'a dit qu'il vous envoyait $100 cent piastres.
Quand vous m'écrirez et faites-le tout de suite, donnez-moi bien de vos nouvelles car je suis inquiet.
Je recommande à mes deux petits frères d'avoir bien soin du train de la maison, en faisant tout ce qu'ils doivent faire, de ne pas souffrir que vous et nos soeurs aient de la misère.
Je suis ici sur le bord des lignes, chez un curé Canadien français, un ami. Il a sa bonne mère avec lui. Ils ont un soin bien trop attentif de moi. Souvent dans nos entretiens, je lui manifeste mes inquiétudes, mes ennuis par rapport à vous tous. Et Hier, soir, voyant que je voulais vous écrire, Monsieur le curé Bernabé (c'est son nom) m'est venu trouver avec trois scapulaires, un pour Maman, un pour Octavie, un pour Eulalie. Un beau petit coeur pour ma chère petite soeur Henriette. Des reliquaires pour nos petits frères. Je vais adresser cela à Monsieur Lemay, j'espère que ces précieux objets bénis vous parviendront. Dites à nos amis que je pense tous les jours à eux; que le triste état de nos affaires est sans cesse présent à mon esprit; que je souffre avec eux. Je suis un peu la politique du Canada et celle de notre Province, et avec le secours de la sainte Providence, notre protectrice, je ne retournerai pas à Manitoba, avant d'avoir mis le pied dans la chambre des communes et sans que nous ayions une amnistie. Je recommande à mes petites soeurs de penser à moi devant le saint sacrement.
Que mes petits frères soient fidèles à se confesser régulièrement et à communier aussi souvent que possible. Car il n'y a qu'en Dieu qu'on trouve la voie, la vérité et la vie. Que le bon Dieu vous garde, chère Maman et toute la famille.
votre enfant affectueux
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