Interview avec Ibrahima Diallo
https://archivesshsb.mb.ca/link/archives190639
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Document Type
- documents sonores
- Date
- 10 novembre 2016
- Scope and Content
- Cette interview de Ibrahima Diallo par Wilgis Agossa a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'immigration au Manitoba français. Ibrahima parle de son lieu de naissance, le Sénégal, précisément en Casamance. Il parle aussi de son père qui était garde républicain et qui voya…
- Date
- 10 novembre 2016
- Document Type
- documents sonores
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Fonds No.
- 0001
- Series
- Histoire orale sur l'immigration
- Reference No.
- W0692
- Creator
- Intervieweur : Wilgis Agossa
- Physical Description
- document sonore : format wave; min.
- History / Biography
- Ce document a été produit dans le cadre du projet d'histoire orale géré par la Société historique de Saint-Boniface documentant l'immigration dans les communautés franco-manitobaines et métisses.
- Language(s)
- Français
- Scope and Content
- Cette interview de Ibrahima Diallo par Wilgis Agossa a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'immigration au Manitoba français. Ibrahima parle de son lieu de naissance, le Sénégal, précisément en Casamance. Il parle aussi de son père qui était garde républicain et qui voyageait beaucoup. Il parle de ses nombreux déplacements dus aux déplacements de son père. Il parle aussi de ses succès à l'école ainsi que de sa passion pour la nature qu'il a découverte. Il avait une belle connaissance des plantes. Il parle de son déménagement à Kaolac où il a passé tout son secondaire. Il dit que tous ces déménagements font qu'il ne semble pas venir d'une région précise du Sénégal mais de toutes ces régions qui l'ont vues grandir. Il se définit comme «un Sénégalais de profondeur». Il parle de sa passion pour la littérature, les langues et aussi la nature et les sciences natures. Il raconte une anecdote d'un des ses enseignants. C'est d'ailleurs son influence qui a fait qu'il a quitté la série littéraire pour la série scientifique. Il a eu un Bac (diplôme de fin de secondaire en Afrique de l'ouest) et a été ensuite faire des études vétérinaires. Il explique que ses nombreux déplacements à travers le Sénégal ont beaucoup formé sa personnalité d'aventurier. Ceci l'a aidé à avoir une bonne capacité aux changements. Ibrahima parle de son enfance qu'il considère merveilleuse. Il explique que son père n'était pas très riche mais il avait tout ce qu'il faut. Il était aussi ingénieux et fabriquait plein de choses dès son enfance. Il parle de ses parents avec beaucoup de reconnaissance. «Mon père a appris le français, il était dans l'armée. Ma mère n'a jamais été à l'école mais ils valorisaient beaucoup l'enseignement». Il faisait beaucoup de lecture dont les bandes dessinées. Il dit qu'il y a des bandes dessinées qui l'ont ouvert sur le monde dont plusieurs parlaient de l'Amérique du Nord. Il parle de l'année du décès de chacun de ses parents; aussi du nombre de ses frères et soeurs. Il parle des traditions dans sa famille et au Sénégal quand il était jeune. Des traditions dont plusieurs ont un lien avec la religion musulmane. La famille fêtait aussi les fêtes chrétiennes; il y avait une vraie tolérance au Sénégal. La présence de la musique occupait une grande place dans sa jeunesse. «La télé est arrivée au Sénégal en 1974 je crois». Il se rappelle que son père invitait toujours les enfants à écouter les informations à l'heure des informations. Il parle des senteurs et saveurs qui lui manquent et qui restent dans ses souvenirs. Il parle de la mangue, des goyaves, des bananes et des plats sénégalais; il parle de ses talents culinaires. Il parle de son université et de son amour pour les animaux. Il a fini ses études vétérinaires en 1977. Il raconte qu'aussitôt terminé on lui avait confié la direction d'un centre avec une centaine d'employés. «C'est ça qui a été aussi une école. Apprendre à gérer des êtres humains». Il parle de ce qui le passionnait dans la science vétérinaire. «Il faut savoir faire parler l'animal». Il parle de son voyage en France pour se spécialiser, de ses études, de sa rencontre avec une canadienne, Manitobaine, qui est devenue plus tard sa femme. Il raconte une anecdote sur sa connaissance du Manitoba dans le temps. Il parle de comment ils sont arrivés à se marier, de sa première venue au Canada en 1982 et de leur mariage; ils sont retournés vivre au Sénégal pendant deux ans; c'est là-bas que leur première fille, Anna Binta est née. «On savait que immigrer au Canada ça prend longtemps». Il explique comment ils s'y sont pris, les échecs dans l'obtention du visa, etc.». Il parle de son retour au Canada comme résident permanent. Il parle de l'expérience africaine de son épouse et de sa décision de rester au Manitoba pour se rapprocher de sa femme et de sa fille. «J'ai pris une grande décision de ma vie. Je démissionne du centre de recherche et j'immigre au Canada en 1985. J'ai quitté le Sénégal définitivement en mai 1985». Il parle de ses défis pour l'insertion dans la vie professionnelle comme vétérinaire. Il parle de son premier poste chargé de cours en microbiologie. «J'ai adoré l'enseignement». Il explique comment finalement il s'est inséré dans le milieu de l'enseignement. «Il y avait très peu d'immigrants qui étaient là d'Afrique». Il parle de ses avantages par rapport aux autres Africains du fait qu'il était marié à une Franco-manitobaine. Il parle de son implication dans la communauté, de son implication au sein de la Société franco-manitobaine (SFM) et de tous les apprentissages qu'il a tiré de tout cela. En 1989, je disais à la SFM pourquoi on ne s'intéressait pas à l'immigration. Il parle de son intérêt et sa vision pour l'immigration francophone. Il parle de son amour naturel pour la francophonie bien que n'étant pas francophone. Il raconte une anecdote par rapport à sa cérémonie qui s'est déroulée seulement en anglais; il parle d'une injustice. Il parle de sa première venue au Manitoba, des différences, des ressemblances, de l'accueil, de l'ouverture des deux familles qui ont facilité beaucoup de choses. «J'ai vécu en France mais ce n'était pas la même chose». Ibrahima parle aussi de la gentillesse des Canadiens. Il parle de ce qui était important pour lui à son arrivée ici. Travailler, avoir des amis, apprendre à comprendre la communauté. Il trouve que le Canada l'a beaucoup aidé mais aussi sa culture africaine. Le mélange des deux ont fait de lui qui il est aujourd'hui. «C'est très important de voir que notre culture elle est multidimensionnelle». Il parle de son ouverture et de sa disposition à aider et du rôle qu'il joue au sein de la communauté immigrante. Il parle de la création de l'Amicale de la francophonie, des rêves brisés de certains immigrants qui viennent au Canada. Il parle de ses trois enfants et de leur voyage en Afrique. Il parle de l'origine de ses ancêtres qui seraient venus du Mali. Il parle aussi de son désir de retourner au Sénégal retrouver les traces de son passé. Il parle du Sénégal, son histoire, les indépendances, de la discorde puis ensuite la réconciliation entre le Mali et le Sénégal. Il parle de sa façon de cet héritage culturel à ses enfants. «Je n'ai jamais été doctrinaire». Il souligne que le plus important pour lui c'est de les éduquer à se respecter et respecter les autres. Il parle de leur différence de religion entre sa femme Lise et lui. Il parle aussi du fait que malgré que les deux venaient de pays et de culture différentes ils avaient une belle convergence de vue. Il parle de sa passion pour la danse. Les clubs de danse restent un moment important de sa vie. Il parle de la place qu'occupait la danse dans sa vie et particulièrement sa passion pour les danses de Michael Jackson, un artiste qu'il a eu la chance de voir au Sénégal en 1974. «J'ai toujours été un bon danseur». Ibrahima parle des vertus qu'on devrait inculquer à tout enfant et dans toute société. Il parle aussi de solidarité avec les communautés autochtones. Il invite aussi à éviter de s'isoler dans nos communautés culturelles respectives mais travailler ensemble. «Il n'y a aucune communauté qui est supérieure ou inférieure et c'est ça qui fait notre humanité».
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