Interview avec Mamadou Ka
https://archivesshsb.mb.ca/link/archives190575
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Document Type
- documents sonores
- Date
- 9 mars 2017
- Scope and Content
- Cette interview de Mamadou Ka par Michel Boucher a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'immigration au Manitoba français. Mamadouka est né en Côte d'Ivoire mais il est d'origine Sénégalaise. Une partie de sa famille vit au Sénégal et l'autre en Côte d'Ivoire. Il a grandi…
- Date
- 9 mars 2017
- Document Type
- documents sonores
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Fonds No.
- 0001
- Series
- Histoire orale sur l'immigration
- Reference No.
- W0709
- Creator
- Intervieweur : Michel Boucher
- Physical Description
- document sonore : format wave; min.
- History / Biography
- Ce document a été produit dans le cadre du projet d'histoire orale géré par la Société historique de Saint-Boniface documentant l'immigration dans les communautés franco-manitobaines et métisses.
- Language(s)
- Français
- Scope and Content
- Cette interview de Mamadou Ka par Michel Boucher a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'immigration au Manitoba français. Mamadouka est né en Côte d'Ivoire mais il est d'origine Sénégalaise. Une partie de sa famille vit au Sénégal et l'autre en Côte d'Ivoire. Il a grandi dans la capitale d'Abidjan. Son père avait une compagnie de construction et son oncle était grand fonctionnaire. Il vivait donc dans une famille assez aisée. Il a fait ses études primaires et secondaires à Abidjan et quand il a obtenu son diplôme, son père l'a envoyé étudier en France. L'école élémentaire en Côte d'Ivoire commence à l'âge de 6 ans. C'étaient de grandes écoles avec des grandes classes. Au bout de 6 ans il fallait réussir un examen pour passer au BPC ce qui serait le «Junior High» ici; sinon il fallait passer à d'autres choix dans des voies professionnelles. Plusieurs des profs étaient de la France pour y faire leur service militaire. C'était un pays riche qui à l'époque était premier en production de cacao et de café. Il a vécu une belle jeunesse. Le restant de sa famille au Sénégal vivait aussi dans un climat stable. Il a terminé ses études avec un baccalauréat (bac) en Philo et Arts. Il ajoute que l'anglais était obligatoire après la 6e année et il fallait aussi choisir une autre langue. Le français était la langue de travail. Tous les Africains connaissent aussi des dialectes mais ils ne sont pas enseignés à l'école. Les langues africaines ne sont pas écrites mais plutôt orales. Donc, à la maison on parlait une langue africaine et le français à l'école. Tout le monde parle 3 ou 4 langues. À la fin de son secondaire, ses parents l'ont envoyé faire des études en droit en France. Il a passé 6 ans en France. Il était à Caen et les gens étaient moins ouverts qu'en Afrique. Il y avait une communauté africaine et ils vivaient sur le même campus. Il avait décidé de devenir avocat puisqu'il avait un cousin qui était avocat-juge au Sénégal. Un jour, il est venu au Canada pour rejoindre un ami qui était ici et entretemps il a sorti avec une canadienne qui vivait en France qui l'a aussi invité à venir à Winnipeg. La fille qu'il connaissait avait des contacts dans des restaurants et il a donc travaillé dans un restaurant Italien de Winnipeg. C'est à ce moment-là qu'on lui a dit qu'il y avait des francophones de l'autre côté de la rivière. Il était ici depuis 4 ou 5 mois et n'avait aucune idée qu'il y avait une communauté francophone. Il s'est rendu directement au Collège de Saint-Boniface. Il avait son bac en droit et voulait pratiquer ici mais on lui a expliqué que ce n'était pas possible parce qu'il était spécialisé en droit civil et non en Common Law. Il a repris ses études au Collège universisaire de Saint-Boniface (CUSB). On lui a crédité quelques cours et il a obtenu son bac ici. Plus tard, il est allé faire sa maîtrise en science politique à l'Université du Manitoba. Il n'a donc jamais pratiqué le droit. Une fois qu'il a obtenu sa maîtrise il a commencé à enseigner un peu et a décidé de faire son doctorat. Il est allé au Québec poursuivre ses études et durant cette année-là, on l'a appelé pour venir remplacer Raymond Hébert qui prenait une année sabbatique. Il est donc revenu enseigner et entre-temps sa fille est née. Il s'est réinscrit pour finir son doctorat avec l'Université Simon Fraser. Quand Raymond est revenu il a continué à enseigner. Il a constaté qu'il y avait des différences entre les universités ici et en France. Il enseigne la science politique et est aussi directeur de thèse pour un petit nombre d'étudiants. Quand il est arrivé il n'a eu aucune difficulté à obtenir sa résidence permanente. Il remarque qu'il y a beaucoup plus de bureaucratie aujourd'hui. Par exemple, il faut aujourd'hui un permis de travail. Quatre ans après avoir obtenu sa résidence permanente il a obtenu la citoyenneté. Il a gardé sa citoyenneté de la Côte d'Ivoire et sa famille a peu réagi quand il a obtenu sa résidence mais était fière de lui quand il est devenu citoyen canadien. Peu à peu, il a commencé à enseigner plus de cours à l'Université de Saint-Boniface. Ses patrons ont été les doyens André Fréchette d'abord et ensuite Ibrahima Dhiallo. Il est aussi impliqué dans des organismes tels l'Amicale de la francophonie manitobaine et plus tard au Ethno-Cultural Council du Manitoba. À un moment donné il est devenu président de la Société Franco-Manitobaine (SFM). Pour Mamadou ça été une évolution naturelle puisque selon lui il faut s'impliquer dans la communauté. Il voulait contribuer et changer des attitudes au sujet de dossiers tel l'immigration. Il a beaucoup aimé l'expérience. Durant son mandat à la présidence de la SFM, il a décidé de se lancer en politique provinciale en devenant le candidat conservateur dans la circonscription de Saint-Boniface. Selon Mamadou, la seule façon de changer les choses c'est d'être à la table où se prennent les décisions. Il a aimé l'expérience. Il a appris beaucoup de choses durant cette campagne. Il a aussi remarqué qu'après s'être présenté les autres partis ont commencé à approcher des noirs comme candidats possibles. À la suite des élections il a pris un peu de recul pour se reposer un peu. Mais ça été de courte durée puisqu'on vient de le nommer à la Commission de police de Winnipeg et à la Corporation catholique de la santé. Dans un an ou deux la fièvre politique devrait reprendre.
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Interview avec Mamadou Ka
Interview avec Mamadou Ka
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