Interview avec Lorraine Larivière et Eveline Châles
https://archivesshsb.mb.ca/link/archives150738
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Document Type
- documents sonores
- Date
- 5 juillet 2011
- Scope and Content
- Cette interview de Lorraine Larivière et Eveline Châles par Bernard Bocquel a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'éducation au Manitoba français. On y traite de l'enseignement. Lorraine Larivière est née à Saint-Boniface; elle a quitté les Soeurs des Saints Noms de Jésu…
- Date
- 5 juillet 2011
- Document Type
- documents sonores
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Fonds No.
- 0001
- Series
- Histoire orale de l'éducation
- Reference No.
- W0347; W0348
- Creator
- Intervieweur : Bernard Bocquel
- Physical Description
- document sonore : format wave; 4 h 15 min.
- History / Biography
- Ce document a été produit dans le cadre du projet d'histoire orale géré par la Société historique de Saint-Boniface documentant l'éducation dans les communautés franco-manitobaines et métisses.
- Language(s)
- Français
- Scope and Content
- Cette interview de Lorraine Larivière et Eveline Châles par Bernard Bocquel a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'éducation au Manitoba français. On y traite de l'enseignement. Lorraine Larivière est née à Saint-Boniface; elle a quitté les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) en 1976. Elle fit ses premières années d'école à l'Académie Saint-Joseph, de la première à la douzième année. Elle entre en religion en janvier 1947, puis passe trois ans au Québec comme postulante puis novice. Elle donne des détails sur la langue de l'enseignement et sur le temps d'utilisation du français. Il y avait un cour de français complet; l'histoire, les mathématiques et la chimie étaient en anglais. Elle mentionne que les livres devaient être cachés lors de la visite de l'inspecteur; il est mention des examens de l'Association d'éducation dont les résultats sont publiés dans La Liberté. Lors de son entrée en religion, elle fit la première année comme postulante à la Maison Mère à Outremont; six mois d'entrainement à la vie religieuse et ensuite un an et demi comme novice; ensuite les premiers voeux après le noviciat pour 7 ans. Elle indique que les nominations chez les soeurs se faisaient au mois d'août dans chaque couvent; la politique était de laisser les Manitobaines au Manitoba qui comprenait une partie du Nord-Ouest Ontarien. Elle a commencé en 1967 au Collège Louis-Riel jusqu'en 1982. Avant d'arriver dans un endroit, il faut bâtir un couvent d'abord. À Flin Flon en 1958, c'était un lieu moderne; une cellule avec rideau, chambre, lit et bureau. À Saint-Pierre, c'était «une chambre de rien», le réfectoire était bien, la cuisine et le salon aussi. La chambre comprenait un évier, un bon lit et un pupitre de professeur. Il y avait aussi une belle salle de communauté, une chapelle et une salle de musique. Déroulement du rythme des activités annuelles : Pendant 15 ans, études à l'université tous les étés; en plus des cours du soir en vue d'un BA, B. Ed, Maîtrise; la retraite silencieuse de 10 jours à la Maison provinciale, ensuite le début des classes. Quelques fois les soeurs allaient passer quelques jours au Camp Morton où il y avait 2 chalets, un pour les soeurs anglophones et l'autre pour les francophones. Elle précise «qu'elles ont beaucoup donné et ont beaucoup reçu». Avant les derniers voeux après 7 ans, 30 jours à la Maison Mère à Outremont. Précisions sur la vie à la Maison Mère, «on vivait dans de petites cellules dortoir», avec une chapelle comme une cathédrale, «on vivait pauvrement». «On sortait rarement du couvent»; si la coiffe a un jour changé, c'est «parce qu'on s'est débattu». Les repas pris très souvent en silence, excepté les jours de fête. Tous les couvents étaient essentiellement les mêmes, sauf celui de Flin Flon, voulu par Mgr Dumouchel. Elle liste les couvents des SNJM : Sainte-Agathe, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Pierre, Somerset, Flin Flon, St. Mary's Academy, École Sainte Marie, Couvent de Holy Cross, du Sacré-Coeur avec son école paroissiale, Immaculée Conception, St. Ignace, en plus en Ontario, Kenora, Keewatin et Duluth. Elle explique la façon dont le nom de religieuse était choisi. Aussi, elle est sortie de la vie religieuse à 47 ans, après avoir demandé au pape d'être «relevée de ses voeux». Elle a donc enseigné pendant 33 ans; son conseil : aimer les enfants; elle précise que pour enseigner une matière, il faut un rapport avec les élèves. Elle détaille les comportements de la famille suite à sa sortie de la congrégation.
- Eveline Châles est née à Saint-Boniface (2e génération d'Américains originaires du Québec); elle a quitté les SNJM en 1976. Elle précise qu'elle a toujours voulu être religieuse. En mission, elle a été fondatrice de l'école Saint-Lambert en 1953, elle enseignait l'anglais. Elle passe 4 ans au Sacré-Coeur; on ne lui a jamais enseigné à comment enseigner vraiment. La clé c'est d'étudier la matière, le livre. «On a fait ça toutes nos vies; on ne peut pas enseigner si on ne possède pas vraiment la matière». Sa définition de l'enseignement : «Enseigner, c'est saisir des choses difficles pour les présenter de différentes façons, simplement, afin que les élèves comprennent; il s'agissait de développer des méthodes; la motivation c'était que les élèves réussissent. Mais les groupes étaient tellement différents que c'était un recommencement à chaque fois». Lorraine et Eveline affirment qu'elles n'ont pas appris à enseigner à l'École normale, mais qu'elles ont reçu une certaine formation et qu'il fallait apprendre à enseigner de soi. Eveline a enseigné pendant 32 ans, dont 14 années à Louis-Riel, tout le temps au secondaire. Eveline est sortie de la vie religieuse à 46 ans, en 1976. «C'était une décision difficile», elle se dit privilégiée parce qu'elle avait un emploi. Elle affirme «on ne peut pas enseigner sans discipline, c'est la discipline de soi que l'on reflète». «On a eu des beaux témoignages, donc on en a touché certains».
- Access Restriction
- Ouvert. Ces documents sont disponibles sans restrictions.
- Reproduction Restriction
- Une restriction de 10 ans a été placée, c'est-à-dire de 2011 à 2021.
- Finding Aids
- Un sommaire de l'interview a été produit par l'intervieweur.
Audio Tracks
Interview avec Lorraine Larivière et Eveline Châles
Interview avec Lorraine Larivière et Eveline Châles
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