Interview avec Gilbert Sabourin
https://archivesshsb.mb.ca/link/archives150672
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Document Type
- documents sonores
- Date
- 28 juillet 2011
- Scope and Content
- Cette interview de Gilbert Sabourin par Bernard Bocquel a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'éducation au Manitoba français. On y traite de l'enseignement. Dans sa famille, l'éducation est valorisée; le message de ses parents «si tu veux réussir ta vie, poursuis tes ét…
- Date
- 28 juillet 2011
- Document Type
- documents sonores
- Fonds / Collection
- Collection générale de la Société historique de Saint-Boniface
- Description Level
- Document
- Fonds No.
- 0001
- Series
- Histoire orale de l'éducation
- Reference No.
- W0357; W0358
- Creator
- Intervieweur : Bernard Bocquel
- Physical Description
- document sonore : format wave; 3 h 41 min.
- History / Biography
- Ce document a été produit dans le cadre du projet d'histoire orale géré par la Société historique de Saint-Boniface documentant l'éducation dans les communautés franco-manitobaines et métisses.
- Language(s)
- Français
- Scope and Content
- Cette interview de Gilbert Sabourin par Bernard Bocquel a été faite dans le cadre du projet d'histoire orale documentant l'éducation au Manitoba français. On y traite de l'enseignement. Dans sa famille, l'éducation est valorisée; le message de ses parents «si tu veux réussir ta vie, poursuis tes études». On parle de son enfance à Saint-Jean-Baptiste; ses études au Juniorat des Oblats puis au Collège des Jésuites. Il obtient une maîtrise en Éducation de l'Université d'Ottawa, en juillet 1968. Après quelques années d'enseignement, il devient directeur d'école à Lorette à 29 ans. Trois ans plus tard, en 1975, il intègre l'équipe qui va mettre en place le Bureau de l'éducation française (BEF), où il fera carrière jusqu'à sa retraite en 2002. Il est un témoin privilégié du développement de l'éducation française au sein du gouvernement manitobain. Il a fait ses premières années d'école au sud de Saint-Jean-Baptiste, une petite école du rang, regroupant les élèves de la première à la huitième année et une seule maîtresse avec environ 25 élèves. L'instruction était donnée en français et il fallait cacher les livres lors de la visite de l'inspecteur. Ensuite la prochaine étape de son éducation au Juniorat de la Sainte-Famille à 12 ans et trouve l'expérience pénible au début, il se sentait isolé. Pendant ses vacances d'été, il devait aider aux travaux sur la ferme de son père. Plus tard, il fut accepté à l'Université d'Ottawa pour étudier la psychologie et y compléta sa maîtrise en psychoéducation en juillet 1968. Il enseigna l'anglais à Hull, aujourd'hui Gatineau, dans un établissement de 800 élèves. De retour au Manitoba, il enseigna en septembre 1968, à Lorette au niveau secondaire en 11e et 12e années, l'histoire, la géographie et les actualités. Il évoque le drame terrible lors d'un accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme et à son enfant. Il ressentait la sympathie des élèves et parlait de philosophie de vie avec eux. Il prit un congé sans solde d'un an pour effectuer un voyage autour du monde et revient en août 1970. De retour à l'enseignement, il reprend le même poste pendant 2 ans. Il est mention des parents et du comité des parents et du fait qu'il y a toujours un groupe de parents qui s'inscrit en opposition. Il fut donc directeur de Lorette Collegiate pendant 3 ans; ce fut une expérience extraordinaire selon lui. Il souligne les qualités d'un directeur d'école; à son avis, l'école c'est l'endroit pour l'apprentissage de la vie dans tous les aspects. Les temps étaient aussi en train de changer sur le plan technologique avec l'arrivée de l'audiovisuel. Il explique comment il embauchait des professeurs, les contrats devaient être renouvelés à la fin mai. Il a toujours été orienté vers la psychologie; un engouement de connaître le monde, un désir personnel d'harmoniser les situations pour que tout le monde puisse s'entendre. Il faut améliorer la situation de la francophonie manitobaine; ses premières tâches sont de mettre sur pied, en qualité de secrétaire général, le Comité consultatif de la langue française, un mécanisme prévu par la loi. À son avis, c'est le «rapport Gauthier-Tremblay sur la vision du Comité consultatif qui a permis de développer des attentes au niveau gouvernemental par rapport à la loi». Il conclut en disant que «notre vision c'est de reprendre le contrôle de notre enseignement en français; c'est par les francophones, pour les francophones». Il y a aussi le secteur des parents anglophones qui voulaient que leurs enfants apprennent le français. Conséquence, «il fallait créer une structure capable d'offrir tous les services à ceux qui se nourrissaient du réseau scolaire»; il fallait regrouper notre francophonie au niveau des commissions scolaires, il fallait regrouper les parents. Il fallait «canaliser et créer des associations qui regroupaient provincialement les commissaires d'écoles et les parents». Il cite «j'avais écrit la constitution de la Fédération provinciale des comités de parents» en conjonction avec des collègues. Il s'est ensuite spécialement occupé des commissaires d'écoles francophones. Il évoque l'évolution de l'attitude au sein du gouvernement, ainsi que la bataille pour l'école Lavallée à Saint-Vital, une école partagée par les francophones et les anglophones. Il voit une identité basée sur deux cultures et deux langues : de quoi «stimuler le cerveau davantage pour relever les défis de demain». Lorsqu'il devient «agent de développement» en 1982, il prend des dossiers plus spécifiques. Il s'occupe du dossier des relations avec le Québec ainsi que la France. Vers 1984, l'accent est placé sur le développement de matériel pédagogique. À son avis, il va demeurer une présence française au Manitoba qui va «perturber» pour un autre siècle.
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