... In the autumn of 1872 he left Ft. Garry for Ottawa; he left saying he would certainly not return if he did not obtain the amnesty and if he could not succeed in recovering the finances of Manitoba that the federal Government had lost in not separating its accounts and expenses from those of the province; Ottawa preferred to accept Archibald's resignation and he was poweless in having the amnesty proclaimed and preventing the government from disposing of the revenue of the province as it like; that would not have happened if Manitoba had had responsible government to guard the interest of the people and to advise Archibald according to all the guarantes of public liberty consecrated by the Manitoba Act; the authorities wished to replace Archibald with Morris; Morris accepted; he stated not by proclamation but in simple conversations that he did not wish to govern as his predecessor, that he wished to restrain himself to his constitutional position; and he who was to see the federal laws respected, he who seemed to wish to establish the constitution allowed the Manitoba Act to become a dead letter in regard to responsible government; he left his executive without a constitutional first minister; ministers were not re-elected by their constituencies; ministers were irresponsible; Morris finished by throwing Manitoba into debt and into an adminstration totally unjust; Morris pretended to conduct himself as a constitutional governor; actually he is what Archibald was, his own first minister.
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Q.P.S.R. de ses Ministres finirent par lui rendre insupportable le fardeau dont il s'était chargé. Dans l'automne de 1872, il laissa le Fort garry, pour se rendre à Ottawa. Il partit en disant qu'il ne reviendrait certainement pas, s'il n'obtenait pas l'amnistie et s'il ne pouvait réussir à rétablir les finances de Manitoba que le gouvernement Fédéral avait perdues, en ne séparant pas ses comptes et ses dépenses des comptes et des dépenses de la Province. Ottawa préféra accepter la résignation de l'Honorable Monsieur Archibald. Celui-ci s'était donc trouvé impuissant à faire proclamer l'amnistie et à empêcher le gouvernement Fédéral de disposer à son gré des revenus de la Province: cela ne serait pas arrivé si Manitoba eût eu son gouvernement responsable pour prendre un soin jaloux des intérests du peuple, et pour aviser l'Honorable Monsieur Archibald selon toutes les guaranties de liberté publique consacrées par l'acte de Manitoba qui n'est pas seulement l'acte de notre constitution, mais encore celui de nos stipulations avec le gouvernement canadien. A Ottawa, les autorités voulurent remplacer Monsieur Archibald par l'Honorable A. Morris. Ce dernier avait fait partie du gouvernement Fédéral pendant les troubles du nord ouest et durant les arrangements du Ministère avec le gouvernement Provisoire. L'Honorable Monsieur Morris accepta sans modification comme sans aucun scrupule la situation fausse qu'on le jugeait digne de remplir. Le nouveau lieutenant gouverneur entra en charge en déclarant non pas, par proclamation, mais dans des conversations simples, qu'il ne voulait pas gouverner comme son prédécesseur; mais qu'il voulait se retrancher dans la constitutionnalité de sa position. Et lui qui doit veiller à ce que les lois fédérales soient respectées dans la Province dont il est le lieutenant gouverneur, lui qui avait l'air de vouloir faire sonner le mot de constitution il a laissé l'acte de Manitoba qui est loi fédérale, qui est constitution de notre Province et qui est aussi un traité, devenir une lettre morte au sujet du gouvernement responsable et au sujet de plusieurs autres choses. Il a laissé son exécutif sans premier ministre constitutionnel. Il a continué à se servir des membres de cet exécutif, tels quels; c'est-à-dire sans les renvoyer devant leurs constituents pour être réélus. Avec la majorité de ces ministres sans solidarité entr'eux, irresponsables au peuple dont ils ne sont point les représentants, majorité que le lieutenant gouverneur acapare aisément, vu que ces ministres lui doivent tout, l'Honorable Monsieur Morris a achevé de précipiter Manitoba dans les dettes et dans une administration tout à fait ignoble de la justice. L'Honorable Monsieur Morris fait semblant de se conduire en gouverneur constitutionnel; il répète tout bas, et ausi souvent qu'il juge nécessaire pour être cru qu'il est gouverneur constitutionnel. Mais au fond il est ce que l'Honorable Monsieur Archibald était: à lui-même son premier ministre: avec cette